Le métro, des zombies... Fuyez !

Métro Z, Fabien Clavel, Rageot (Thriller)


" Le métro s'est arrêté, puis tout a explosé. Emma longe la rame, son écharpe plaquée sur le visage. Et s'il s'agissait d'un attentat ? Tout ce qu'elle souhaite, c'est retrouver son petit frère Nathan et s'enfuir avec lui. Mais qui sont ces silhouettes mouvantes et menaçantes qui l'entourent ?"

Il faut bien l'avouer, Emma en a marre de devoir toujours prendre soin de son jeune frère. Nathan est autiste et ne sait pas se débrouiller seul. Alors quand une bombe explose dans le métro et qu'il faut sauver sa peau, la tentation est grande pour Emma de se sauver en laissant Nathan derrière elle. Mais quand on empêche les gens de sortir du métro en feu, Emma se dit que quelque chose cloche. Elle fait donc demi-tour et part à la recherche de son frère. Pourtant, la situation à l'intérieur du métro empire car de mystérieuses ombres rôdent...

Un très bon roman pour découvrir l'univers des zombies. L'atmosphère post-apocalyptique du métro est une vraie réussite et les morts-vivants, effrayants à souhait !
Les personnages, Emma, Nathan et C-Byl sont attachants et, tout au long du roman, on espère qu'ils vont s'en sortir...

Interview de Fabien Clavel lors des Imaginales 2014.

Pour vous, de quoi le zombie est-il le symptôme ?
L’idée, dans ce roman, était de travailler sur plusieurs aspects du zombie. D’abord, c’est bien sûr l’habitant des métropoles et surtout l’usager des transports en commun avec leur côté massif, automatique et déshumanisant. Et puis ensuite, je les ai traités comme l’enfermement dans un corps. Les zombies sont décrits comme des personnes autistiques. Mais dans le roman, ce qui les conduit à devenir ainsi, c’est la réaction à l’attentat, la peur, le traumatisme. D’ailleurs, le mot zombie est parfois utilisé pour désigner des personnes en état de choc. Ici, je voulais montrer des gens qui se considèrent comme des citadelles assiégées et se ferment à tout par peur.

Attaque terroriste dans le métro parisien, gaz sarin, vous installez votre histoire dans un environnement “probable”. Est-ce une des clés de l’emprise de votre récit sur le lecteur ?

Je voulais rester au plus près de la réalité afin faire mieux passer l’aspect zombie. Ils sont d’ailleurs décrits éprouvant des symptômes proches de ceux que peuvent susciter le sarin. De même, je me suis renseigné sur les mesures d’urgence en cas d’attentat chimique, sur les stations fantômes du métro, sur le chantier des Halles, sur les médicaments contre le mal des transports, sur les graffeurs, etc. D’ailleurs, on ne sait jamais si les zombies sont ici des morts revenus à la vie ou bien des personnes traumatisées et/ou empoisonnées. Cette ambiguïté était importante.

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